De quelle réalité virtuelle va-t-on parler ?
Celle de l’écran, pas celle du " costume de données ". L’immersion n’est pas indispensable car le but n’est pas de tromper les sens mais de leur fournir des représentations appropriées. (cf. cinéma Méliès, télé, etc.). Il s’agit ici de réalité virtuelle sur écran, c’est à dire essentiellement d’images en 3D.
 
Pourquoi la 3D ?
The world is information and we can navigate it ! (Kevin Hugues)
La nécessité d’une représentation sensible de l’intelligible
 
Pourquoi VRML ?
Parce qu’il est adapté à Internet
Parce que c’est un quasi-standard. Même s’il n’est pas confirmé il aura démontré la possibilité d’un tel standard.
(cf. éditeurs de jeux)
 
Que fait VRML ?
VRML (Virtual Reality Modeling Language) est un langage, qui permet de décrire des scènes dans l’espace.
Plus précisément : Une représentation de l’espace à 6 degrés de liberté (position ponctuelle et angles d’attitude [cap, tangage, roulis]) structures filaires, rendu, surfaces (polygones...), textures, lumières, scène : une arborescence appelée graphe de scène dont les noeuds sont des objets ou des éléments d’objet.
 
VRML est un langage de description de scène mais pas un langage de programmation. Il joue donc un rôle de pivot dans une opération de conversion qui va du sensible à l’intelligible, et de l’intelligible au sensible
 
La réalité virtuelle, interface de l’Hypermonde ?
 
Le système de l’Hypermonde : une vision à la manière d’ISO

 

Dans la Réalité Virtuelle, ce qui est en cause est la représentation
Pas de connaissance sans représentation sensible. Dans un espace immatériel, ces représentations ne sont pas causées par des objets concrets mais par la Réalité Vuirtulle. Kant.
La première étape est le graphique 2D qui appelle une " métaphore" stéréotypée.
La 3D en est le prolongement naturel, elle lui donne sa vraie richesse. cf. là encore Kant : l’espace comme forme de l’intuition donnée a priori
 
Pourquoi dit-on virtuel ?
L’interprétation du virtuel comme puissance opposée à l’acte, ou comme possible opposé au réel, semble à écarter.
Le virtus comme impulsion, énergie : la cause existe virtuellement dans l’effet et réciproquement.
Il y a transmutation, conversion, transport. La métaphore est également un transport ou une conversion de sens (terme concret dans un contexte abstrait).
Dans la Réalité Virtuelle opère également comme un transfert entre représentations.
 
En quel sens une entreprise est-elle " virtuelle " ?
C’est une représentation sans contenu concret repérable (tel que les murs, bureaux, employés, etc. )
 
Un progrès de l’hominisation, ou une course vers l’abîme ?
 
André Leroi-Gourhan : la capacité à forger des symboles est une propriété fondamentale de l’intelligence.

copyright Patrice Aron - 1997