En un mot : Le post-humanisme consiste à considérer positivement l’avènement d’êtres supérieurs aux humains tels qu’ils sont actuellement.
Teilhard de Chardin Scandale en Allemagne Isaac Asimov
En quatre mots :
.1. Un constat : les technologies, essentiellement
l’informatique et le génie biologique, nous ont amenés au seuil d’un
dépassement radical et assez rapide de
l’homme traditionnel.
.2. Un engagement positif : cet avènement est globalement bon et
nous devons y participer plutôt que nous y opposer. Nous pouvons attendre des hommes de demain (les surhommes, les
hyper-hommes, les post-humains…) un progrès par rapport à l’humanité actuelle.
.3. Un appel à la vigilance. Des hommes ou des robots physiquement ou
intellectuellement plus forts que les hommes actuels ne seront pas pour autant
moralement meilleurs. Et en particulier pourraient avoir pour premier objectif
d’éliminer les hommes actuels. Ces dangers doivent être prévenus.
.4. Des stratégies à définir, voire une ingénierie. Malheureusement,
les auteurs actuels employant le concept se limitent à des avertissements
pessimistes ou des espoirs vagues. Les philosophes humanistes ignorent ou
veulent ignorer les technologies, dont les promoteurs ne veulent eux-mêmes
obéir qu'aux lois du marché.
Bien entendu, si le post-humanisme a raison, ce seront les post-humains eux-mêmes qui auront à nous relayer pour prendre les décisions, de même que chaque génération d'humains, qu'elle le veuille ou non, passe les rênes du pouvoir à la génération suivante. Mais nous avons au moins une responsabilité : former nos descendants.
Nous sommes des géants, ayons les épaules droites et fortes pour que les post-humains puissent gaillardement les chevaucher !
L'appellation post-humaniste ou l'évocation du post-humain restent encore assez rare. Elles ont trouvé leurs premières apparitions en France, me semble-t-il, à l'occasion du scandale soulevé par les déclarations du philosophe allemand Peter Sloterdijk (qui lui-même, à ma connaissance, n'emploie pas ces termes).
En surfant sur le web, on y trouve des documents variés :
- Lew Zipin (université de Wisconsin-Madison) y cherche une théorie pour comprendre les phénomènes de pouvoir collectif (cohesions of power, discursive coherence).
- Stelarc le met en scène comme une "performance" théâtrale délirante.
- Steinert-Threkheld, plus technique, citant les auteurs de SF (notamment Gibson et Sterling), y voit la fusion de l'homme et de la machine, dans une interaction purifiée.
- Mais le premier emploi explicite du terme, d'ailleurs bien détaillé et présenté, mais dans une optique plus "new age" que technique, revient probablement à Robert Pepperell, dans son livre "The Pos-Human Condition", publié en 1997.
Dès qu'on élargit un peu la recherche, il y a pléthore. Autour de l'übermensch (surhomme, sur-humanité) de Nietsche, par exemple, que l'on retrouve dans des environnements parfois inattendus, par exemple
Drei Aufsätze von Schri Aurobindo |
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Pour moi, un des textes les plus importants est la conclusion du livre "I, Robot", d'Isaac Asimov (Signet, 1950), que je ne résiste pas au plaisir de traduire ici. Ce dialogue est censé se passer en 2058, entre le Co-ordinateur mondial et Susanne Calvin, robopsychologue.
. Vous me dites,
Suzanne, que l'Humanité n'est plus maîtresse de son avenir ?
. Elle ne l'a jamais
contrôlé, en fait. Elle a toujours été à la merci de forces économiques et
sociales qu'elle ne comprenait pas, de la météorologie et des hasards de la
guerre. Maintenant, les Machines comprennent ces forces. Et personne ne peut
les arrêter, car les Machines les gèrent comme elles gèrent la Société. Car
elles ont la plus puissante des armes à leur disposition, le contrôle absolu de
notre économie.
. C'est horrible !
. C'est peut-être
merveilleux. Pensez que, de tous temps, les guerres étaient inévitables.
Maintenant seules les machines sont inévitables. Je l'ai compris dès le début,
quand les pauvres robots ne savaient même pas parler, jusqu'à la conclusion
d'aujourd'hui, où ils empêchent l'humanité de se détruire. Je n'en verrai pas
plus, ma vie est finie. C'est vous qui verrez la suite de l'histoire.
Car la peur est toujours devant nous. Nous avons (à tort peut-être) conjuré celle d'un "1984" à la Orwell revu et corrigé par l'ordinateur. Car, même si Deeper Blue a battu Kasparov, il estr encore loin de concurrencer Einstein. C'est plutôt aujoud'hui la génétique qui nous entraîne aujourd'hui au galop dans une aventure des plus risquée.
Ou allons-nous ? Et surtout, que faire ? A ces questions, incontournables sans lâcheté intellectuelle, morale et politique, le post-humanisme, tel que nous l'esquissons ici, tente d'apporter une réponse. Ou au moins une manière plus cohérente et plus courageuse de les poser.
Les technologies, essentiellement l’informatique et le génie biologique nous ont amené au seuil d’un dépassement radical de l'homme traditionnel. Ce dépassement s’effectue selon les lois qui dépassent la volonté des individus et même des corps économiques et politiques, qu’on les attribue à une « main invisible » (économistes libéraux), à une « bonne
nature » (new age) ou à une divine providence (croyants des religions classiques). Le jeu de ces lois, notamment la montée générale en complexité, rend d’ailleurs les humains traditionnels de plus en plus incapables d’intervenir dans ce mouvement de manière compétente et utile.
2.1.1. L'ordinateur en tant que tel (Moore)
Performance attendue dès les années 60, l'ordinateur a réussi, un peu avant la fin du siècle à battre le champion du monde des Echecs. Certains, comme le roboticien Moravec, prolongent la loi de Moore et en concluent que les robots dépasseront les hommes sous tous rapports d'ici à 2050 (2058 chez Asimov…).
La loi de Moore se vérifie d'année en année depuis trente ans. Et on peut la considérer comme un cas particulier d'une loi générale de progrès, d'accélération de l'histoire humaine et même de l'histoire du monde en général (Chaline/Nottale/Grou, Berger).
2.1.2. Le système en tant que prothèse individuelle
Les personnages du Neuromancer (William Gibson) ont un connecteur derrière les oreilles pour se brancher des add-ons.
Pour Ray Kurzweil (industriel), cette fusion aura lieu "within our lifetimes". Elle est particulièrement inquiétante parce que, en quelque sorte, elle nous court-circuite comme "animal raisonnable" (l'animal étant représenté par le bio, le rationnel par le chip)
2.1.3. Le système en tant que prothèse colletive
(groupware)
2.1.4. L'ensemble des machines comme un corps cohérent
Chaque soir, quand les boutiques et les employés de banquent éteignent leurs terminaux, le réseau des grands ordinateurs lance ses travaux, qui vont durer toute la nuit. Le réseau de chaque banque, de l'ensemble des banques, va passer la nuit à travailler, à coopérer pour que le lendemain, à l'ouverture, tout événement ait eu toutes ses conséquences partou. Immense travail des mainframes, aujourd'hui tellement masqué par la présence familière des micro-ordinateurs que nous oublions son existence. Sauf, peut-être, quand il faut passer l'an 2000.
Ses progrès sont particulièrement rapides en cette fin de siècle et des resssources considérables sont consacrées au déchiffrement du génôme humain et aux biotechnologies en général, dont les perspectives économiques, sociales et humaines sont considérables :
- production alimentaire
- médecine
Citons récement : les souris plus intelligentes
N'oublions pas la chirurgie, curative ou prothétique (y compris esthétique). Il doit y avoir aussi une lo de Moore en chirurgie : l'allègement des interventions à effet égal, la réduction du volume des prothèses à fonctionnalités égales.
Pensons aussi à la réduction de la phase non-externalisable de la grossesse
On peut agir sur son propre psychisme par la psychologie: méthodes Coué, Vittoz, le yoga, la méditation transcendante, etc. , par la médecine psycho-somatique, par les pratiques religieuses.
2.3.1. Le sport
Le jeu des records, de la compétition
L'entraînement dès le plus jeune âge, le dopage, le conditionnement psychologique
La pression sociale.
Pour le sport, on accepte de grands risuqes, dans certains sports au moins. Risques toujours en partie combattus, contrôlés (circuits automobiles, canots de sauvetage)
2.3.3. L'art
Le virtuose, une sorte de sportif
La culture, et son enferment précoce à 'l'école
Stelarc, art de la performance, provocation clownesque : "Le travail de Stelarc est un défi, car il utilise son corps au même titre que les outils techniques les plus audacieux. En utilisant corps comme simple partie d'une machine, il réussit à dépersonnaliser les actes eux-mêmes et à créer une métaphore de la condition humaine et de la montée de l'humanité vers l'ère post-humaine".
Science fiction littéraire et cinématographique
Piercing
La poésie (Stout)
2.3.4. Les structures politiques
Le perfectionnement de la société change l'homme. Plutôt dans le bon sens, avec la find e l'histoire (Hegel, Marx, Fukuyama).
Les environnements privilégiés : grands lycées parisiens, monastères
La démographie augmente, le niveau de vie global aussi. Cela change de plus en plus profondément notre biotope. Même si l'on n'admet plus un déterminisme géo-social à la Taine, il y a forcément des conséquences.
2.3.5. Le culturel et le génétique
En fait, informatique, biologie et ingénierie sociale sont de moins en moins des technologies différentes. Dans les trois cas, il s'agit de manipuler des codes. C'est cela, la signification profonde du "monde digital".
Le "réseau", un polysème significatif
Cas où la machine est considérée comme préférable :
- Eliza.
- Enseignants. Gromov
- Pïlotages
Le christianisme est en déclin, en tous cas dans les sociétés développées. Le catholicisme, après un immense effort pour renouveler son discours dans les annes 50-60, s'est refermé et a en pratique interdit la pensée (serment antimoderniste notamment de Jean-Paul II).
Ni l'Islam, ni les religions orientales ne semblent en mesure de contribuer à ce type de mouvement.
Cependant le christianisme peut se considérer comme porteur d'un post-humanisme. Déjà le messianisme biblique annonçait la venue d'un Sauveur, un homme supérieur donc. Le Nouveau Testament relance cet appel. Ecoutons par exemple Saint Paul :
Vous vous êtes
dépouillés du vieil homme avec ses agissements, et vous avez revêtu le nouveau,
celui qui s'achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l'image de
son Créateur. Là, il n'est plus question de Grec ou de Juif, de circoncision ou
d'incirconcision, de Barbare, de Scythe, d'esclave, d'homme libre ; il n'y a
que le Christ, qui est tout et en tout. (Epître aux Colossiens 39).
Les distinctions traditionnelles nous lâchent : données/valeur, génétique/culturel, qualititatif/quantitatif, machine/biologique
Les "Lumières" ont échoué, le rêve est mort à Auschwitz et dans les Goulags.
Il n'apporte pas de bases intéressantes pour fonder l'avenir (Guillebaud)
Cet engagement résolu en faveur du marché se paye d'un abandon non moins absolu dans les mains de la "main invisible".
Elles ont certes prêché pour le surhomme, et gardent maints adeptes.
En fait, la réflexion sur l'homme lui même, le narcissisme d'une anthropologie où l'homme se regarde indéfiniment dans un miroir individuel ou social, dans son histoire ou sa généalogie, pour trouver le sens de son existence, pour "devenir ce qu'il est" ou pour que "là où est le ça, Je dois advenir"… ne conduit pas loin. Qu'est-ce que l'homme ? Finalement nous n'en savons rien. Comme le dit Edgar Morin dans le titre d'un de ses livres, la nature humaine est un "paradigme perdu".
Où sont les limites avec l'animal (chimpanzés qui parlent)
Où sont les limites avec la machine (Türing)
Où à commencé l'homme ? (polygénisme contre monogénisme, évolution par petits pas contre créationnisme).
Ou commence et finit le corps, avec toutes les prothèses.
Y a-t-il même distinction entre matière et esprit (Papperell).
Ou bien nous nous cantonnons dans les vieux schémas, quitte à leur donner un coup de plumeau superficiel, et alors nous abandonnons tout de suite notre rôle d'homme.
Ou bien nous nous estimons trop jeunes pour prendre notre retraite, et nous continuons courageusement à penser. En fait, c'est indispensable tant que les machines ne savent pas le faire toute seules.
Une bonne éthique, une bonne stratégie, de bonnes tactiques post-humanistes devraient permettre de regarder tout cela en face, positivement, sans illusions, de manière constructive, calculé dans une certaine mesure, mais joyeuse et prudente à la fois.
Pour le mouvement post-humanisme, cet avènement est globalement bon. L’ensemble des technologies nouvelles se traduit dans le monde par un accroissement de la population, de sa durée de vie, de sa santé, de son niveau de vie, de ses libertés, par une explosion constamment renouvelée de créations techniques et artistiques et de formes de vie sociale toujours plus intéressantes.
Il est raisonnable d’espérer que les êtres qui nous succéderont seront meilleurs que nous non seulement du point de vue intellectuel mais du point de vue émotif, individuellement et collectivement. Les humains actuels, chacun à la mesure de leurs capacités, devons prendre une part active à la préparation de cette humanité nouvelle. On peut comparer cette attitude à celle de parents qui savent qu’un jour ils céderont la place à leurs enfants, et font tout, parfois jusqu’au sacrifice personnel, pour rendre le meilleur le sort de leurs descendants et plus généralement de l’humanité future.
4.1.1. Le refus, la crispation
Attitudes négatives face au progrès technique (Ellul, Illich, Virilio)
Maruani : démocratie de la solitude
Attitudes négatives des auteurs de SF (Orwell), l'apprenti sorcier, Frankenstein, Metropolis
En général, ce n'est pas la machine qui est mauvaise, mais un homme mauvais (Orwell, Metropolis, Un bonheur insoutenable)
Attitude destructive (Canus, Luddites, Kaczinyki (Unabomber))
Les mises en garde de la religion, de Platon.
C'est un risque aussi
C'est inadmissible pour les handicapés en tous genres
Peut-on l'admettre pour les tribus
L'humanisme conservateur : préserver l'homme tel qu'il est (survivre à la science)
humanisme passéisme ou traditionalisme: restaurer l'homme parfait, ou meilleur, tel qu'il était (avant la chute d'Eden, avant la révolution industrielle, avant la Renaissance-Descartes-Les lUmières)
4.1.2. La promotion sans complexes
Sans commentaires
4.1.3. Les capitulations
La capitulation face à la main invisible. "On n'y peut rien. Ce sont les lois du marché".
La capitulation face à l'autorité (roi, pape, père et/ou mère, dictateur)
La capitulation devant la complexité : "Le post-humain abandonne toute recherche sur la nature ultime de l'univers et ses origines" (Papperell)
4.2.1. Les leçons positives de l'histoire
Historiquement, trois phases
. la nature commande
. dans la nature il y a des dieux que l'on peut plus ou moins apprivoiser/commander/satisfaire (King Kong)
. Dieu commande (mais il a des représentants sur terre, il a parlé par des livres)
. L'homme commande. Les empires. Avec l'aide de Dieu. Gott mit Unis. Dieu et mon droit, etc. Romains, incas, chinois, anglias, allemands...
. le processus commande : marché, démocratie
4.2.2. L'appel incontournable des handicapés, du tiers et
du quart monde
En partant des plus faibles : malades, handicapés, phases terminales. Plus le handicap est lourd, les chances de décès élevé (Sida), plus cela justifie des interventions risques, des « remèdes de cheval ». Ici, l’interventionnisme, le post-humanisme est anti-darwinien. Y compris contre les inégalités naturelles : des mâles veulent être enceints.
En partant des plus forts : sport, exploration interplanétaire, hier le cirque, le Sumo. Justifie effort personnel, sacrifice. Ici, sur-darwinien.
Si le misérable nous interroge, s'il nous pose des questions et nous oblige à nous en poser, ce n'est pas parce qu'il nous demande de ralentir notre marche, mais qu'au contraire il nous contraint d'aller plus vite et plus loin, de voir infiniment plus grand et d'être plus ambitieux que nous ne le sommes. Il nous entraîne dans un véritable vertige de remise en cause de l'humanité. Joseph Wresinski, fondateur d'ATD Quart Monde. La violence faite aux pauvres. Igloos, 1968.
Les provocations de Sloterdijk, les espoirs de Moravec, Myrhwold.
Partie finale de Fustec.
4.2.3. Le renoncement
Le renoncement
. au profit des générations futures Fournier
. au profit du processus (main invisible, Providence).
Attention : renoncement n'est pas démission. A quel âge les parents doivent-ils passer la main aux enfants ? Pas trop tard, pas trop tôt non plus !
4.3.1. Construire la science
4.3.2. Construire la philosophie
4.3.3. Construire l'humain dans le post-humain
Note générale: difficulté à imaginer des scénarios positifs.
Faiblesse par exemple de StarWars
4.4.1. Des mutants (biologiques)
Individuels
Scénario Frankenstein. Il n'est pas d'ailelurs par méchant. Mais incapacité à trouver la sympbiose, en bonne partie par la faute de l'homme.
Rappels : Le matin des magiciens (Bergier/Pauwels, Planète, Vol 707B pour Sydner de Tintin)
ce que serait un vrai saut quantique, au delà d’un generation gap
ils cherchent à prendre le pouvoir, au moins à exercer leurs responsabilités
de manière cachée
de manière discrète (éminences grises)
Cas particulier d'humains transformés : Eggheads, Fustec
Les envahisseurs
Jurassic Park
Un nouveau Cro-Magnon dont nous serions le Néanderthal
Le livre de Truong
4.4.2. Les robots
Scénario Moravec, ils partent dans l'espace
Scénario
Asimov "Evidence"
Prothèse prolongée d'Ecken (pas vraiment post-humaniste)
Ils tentent de nous envahir par la ruse. Par la force directe. Par la concurrence (Cro-Magnon contre Néanderthal).
Les virus. Il y a beaucoup de machines peu surveillées. Ce sont comme des trerrains vagues qui intéressent les pilotes [Ludwig]. Mais qui pvuetn devenir propices aux virus comme aux plantes folles. Le jour où ils deviendront génétiques. Déjà, si on veut, c'est un peu génétique (le virus est le mâle, le programme inoculé la femelle..)
Scénario Forge à la Fournier. Du fait de la pollution.
4.4.3. Une évolution progressive
Modification progressive biologique et culturelle, pas plus que le "generation gap" normal
prise de contrôle gentille style Asimov
Tous les humains peuvent plus ou moins y prendre part, par le progrès des greffes, clonages, prothèses de plus en plus robotisées, des drogues bien maîtrisées
4.4.4. Un être biologique global
Le nuage noir de Hoyle. Les fourmis.
L'intelligence dans le réseau. La montée collective des automates.
4.4.5. Une machine globale
Asimov
Banks (Excession)
4.4.6. Le scénario positif : une synthèse
Le retournement de 1995
- une montée collective mais respectant l'individu
- une montée de la machine mais intégrant tous les aspects positifs du biologique/génétique
Il aurait été plus satisfaisant de parler de cela plus tôt. Mais nous ne pouvons pas les définir, ou pas suffisament, a priori. Il y aura un feed-back de la réalisation sur le système de valeurs lui-même.
Historiquement, les valeurs peuvent se répartir entre
- animal modèle : force du lion, énergie du taureau, ruse du renard ou du serpent. Très nombreuses comparaisons dans la Bible en particulier, mais dans toutes les mythçoloqies privimives; Voir encore Kipling.
- machine modèle . Bacon. Machina quae bis Sex.
Ou alors directemnt surhomme, ou Dieu.
- héros
- nos pères
- nos enfants qui auront été mieux élevés
- le messie.
Pour moi, les valeurs-clés sont celles de la démocratie : liberté, égalité, fraternité.
L'égalité est la plus provocatrise.
répartition/inégalitaire…. Despotisme
Conséquence de la loi de Metcalfe (a fortiori, la loi étendue). Plus protection contre crises sociales. Il est avantageux d'avoir beaucoup d'interlocuteurs de haut niveau.. Intégrer et inverser Rawls à la fois. L'égalité est bonne ant qu'elle ne pénalise pas le plus pauvre… l'inégalité est un mal en soi.
Pourquoi nous passons la mains aux machines:
- par paresse le type de Watts
- parce qu'elle est moins chère
- nécessité des aides du fait de la montée de complexité
- parce qu'elle ne s'ennuie pas
- par plaisir Pygmalion, Turckle
- parce qu'elle est plus performante, fiable. Pilote automatique, robot chirurgien
- l'enseignant (Gromov)
- parce qu'on ne veut pas se confier à l'homme : Eliza
La pyramide de Maslow.
Un peu comme une guerre, car il y a menace. Mais en même temps une construction positive.
4.6.1. Calcul et ingénierie
On serait tenté de parler d'ingénierie. Mais le mot est trop réducteur, de même que celui d'anthropotechnique, employé par Sloterdijk.
Certes un certain nombre de points relèvent du calcul. Par exemple une régulation de la vitesse de certaines évolutions (exemple : moratoire sur certains types de recherches et d'exprimentations). C'est un jeu subtil, dans le temps, entre les facteurs que nous contrôlons et les évolutions qui nous dépssent. Un peu comme la navigation sur une route sinueuse, à la différence que la route ne préexiste pas à notre voyage. Le territoire se construit en même temps que la carte.
Evoque aussi l'ingénierie le fait de confiner certaines expériences à des environnements rigoureusement fermés : enceintes chimiques ou génétiques, monastères, groupes sociaux confinés à titre expérimental (laboratoire dans le désert de l'Arizona, qui d'ailleurs a été un échec, je crois). En étant conscient que le risque n'est jamais nul (Jurassic Park).
Il s'agit surtout de pousser aussi loin que possible les processus décisionnels, individuels et collectifs.
Les recherches de Valenciennes.
4.6.2. La construction des protections
A la fois certain et positif, cet avènement ne va pas pour autant sans dangers, et il appartient aux humains actuels de les prévenir ou, si l’on veut parler plus positivement, de faire tout leur possible pour que la transition se fasse dans les meilleurs conditions possibles et pour s’opposer aux multiples dérives qui peuvent conduire à la catastrophe.
Les appels à la vigilance viennent surtout des opposants
Le débat allemand autour de Sloterdijk (Grass, Habermas, Walser)
Construire les protections susceptibles d'interdire les scénarios léthaux, et de maintenir les scénarios positifs dans les limites des risques raisonnables.
Mais c'est difficile, impossible peut-être.
Jurassic Park : faiblesse, complicités humaines
Les trois lois d'Asimov
4.6.3. Adapter aux découvertes
Les stratégies devront être élaborées, et adaptées au fil des ans, en fonction de l'évolution du degré de probabilité des différents scénarios. Plus l'on aura repoussé les scénarios négatifs, plus l'on pourra se consacrer aux scénarios positifs.
Le post-humaniste peut faire figure de démission. Il exprime en tous cs une certaine humilité à l'égard d'un processus nous dépasse, individuellement et collecivement. Il faudra passser le pouvoir à des post-humains ou au moins confier de plus en plus de pouvoir à des processus non proprement humains, dépassant en tous cas de plus l'individiaulité humaine (une conséquence logique, entre autres, d'une humainté plus nombreuse. L'écart se creuse nécessairement entre l'individu et l'humanité.
La "globalisation" si fortement perçue aujourd'hui traduit en partie cela.
Acceptation des imperfections, sinon des injustices, de tout "système"
4.6.1. Nous, humains, sommes mortels.
Ou alors nous devenons des post-humains.
4.6.2. Un devoir comme un plaisir
Si nous restons des humains, ce sont nos enfants génétiques, mais aussi nos enfants culturels, nos créations, qui prendront peu à peu le contrôle. A nous de savoir quand nous devons passer la main. Aux uns comme aux autres.
Finalement, la loi du post-humanisme peut se formuler de façon simple : nous devons passer la main au post-humain, sous toutes ses formes, quand et seulement quand il est meilleur que l'humain. Toute la difficulté tient dans un mot : meilleur.
Il y a une sorte de course à l'échalote, car l'humanité va progresser (si on est optimiste) avec la montée des machines. Donc plus cela ira, plus les exigences seront fortes sur le transfert. En fait, c'est complexe, car il y une montée ensemble. Un scénario agréable est bien sûr cela de la convergence suffisamment lente et douce !
ABED Mourad: Contribution à la modélisation de la tâche par
les outils de spécification exploitant les mouvements oculaires. Thèse de
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ASIMOV Isaac : I, Robot. Signet Books 1950.
BERGER Pierre : "Donner congé à l'homme". Informatique et Gestion, mai 1979
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